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~ L' A C A D I E ~ N O U V E L L E ~ E C O S S E ~

Montréal
Québec
Le Québec
La Gaspésie
L'Acadie
Nouveau Brunswick
-retour à l'accueil- Les Rocheuses
du Canada
L'Acadie et
la France



VIENS VOIR L' ACADIE
Colonie française pendant un peu plus d'un siècle, jusqu'en 1713, l'Acadie n'a, depuis cette date, qu'une existence virtuelle. Les frontières qu'on lui prête ont été fluctuantes et n'ont jamais eu d'existence officielle. Elles correspondent à celles des provinces de la Nouvelle-Ecosse, du Nouveau-Brunswick, à la partie sud de la Gaspésie, l'Ile de la Madeleine, Saint Pierre et Miquelon, la région de Saint John's à Terre-Neuve, et à la côte de l'état du Maine aux Etats-Unis. L'Acadie désigne aujourd'hui le territoire où habitent les francophones des provinces maritimes de l'Atlantique du Canada.
Les Acadiens ont su conserver la culture et les traditions de leurs ancêtres déportés par les Anglais en 1755. Le français qu'ils emploient est une variante du patois poitevin. Le Tintamarre, fêté fièrement chaque année le 15 aout à Caraquet, permet de se remémorer l'année 1755 et le Grand Dérangement. Bien que repliés sur eux-mêmes jusqu'à la fin du XIXe, les Acadiens n'ont pas subi les affres de l'acculturation vécue par d'autres peuples nord-américains. Cette identité forte, assumée par tous les Acadiens, explique la vitalité culturelle qui anime l'Acadie. Les nombreux groupes musicaux, poètes, peintres et photographes que l'on peut croiser sur tout le territoire permettent de découvrir un étonnant folklore entre histoire et légendes.
Les paysages façonnés par la mer sont d'une beauté unique et remarquable. Au millier de kilomètres de côtes qui offrent des plages de sable magnifiques suivent d'interminables étendues sauvages, souvent montagneuses, et de pittoresques scènes agricoles. L'Acadie a su préserver son environnement et héberge de nombreuses espèces animales : des oiseaux marins, des phoques et les vigoureux ours bruns.
Voyager en Acadie, c'est découvrir une facette étonnante de l'Amérique du Nord, une région qui vit pleinement sa culture et une géographie sculptée par l'océan Atlantique.



L'Île-du-Prince-Édouard ou l'Î.-P.-É.

C'est la plus petite des provinces du Canada. Au recensement de 2011, on y a dénombré une population de 140 204 habitants. Avec 24,7 habitants au km2, c'est la province la plus densément peuplée. En 1864, elle a accueilli la Conférence de Charlottetown qui a mené à la Confédération du Canada en 1867. Néanmoins, elle n'est devenue une province canadienne qu'en 1873. Ses habitants la nomment tout simplement « l'île » mais elle est aussi surnommée le « jardin du Golfe », la « ferme d'un million d'hectares », le « berceau de la Confédération » ou l'« île aux patates ». Le sol est composé de sable et d'argile, avec quelques affleurements de roches sédimentaires, en général du grès ou du schiste argileux. Son sol a une couleur brun-rouge caractéristique, dû à sa forte concentration en oxyde de fer.

La Nouvelle-Écosse et l'Ile Cap Breton

C'est une province dans la région des maritimes, sur la côte atlantique du Canada, bordée par le Nouveau-Brunswick à l'ouest. Avec 941 000 habitants soit 17 h au km2 elle couvre une superficie de 55 500 km2. Sa capitale est Halifax. La partie continentale de la province est une péninsule entourée de l'océan Atlantique, qui a façonné sa côte de plusieurs baies et estuaires. Aucun endroit de Nouvelle-Écosse ne se trouve à plus de 50 km de la mer. L'île du Cap-Breton, une grande île au nord-est de la partie continentale, fait aussi partie de la province, de même que l'île de Sable, une petite île célèbre pour ses naufrages. La Nouvelle-Écosse est la deuxième plus petite province en superficie. Elle est aussi la province canadienne centrée le plus au sud.

Le Nouveau-Brunswick

C'est l'une des dix provinces canadiennes. À ce titre, il constitue un État fédéré. D'une superficie de 71 355 km2, la province est aussi grande que la Belgique et les Pays-Bas réunis. Le Nouveau-Brunswick compte 747 000 habitants en 2016. Près du tiers de la population est constituée de francophones, présents essentiellement dans le Nord et l'Est. Les deux tiers sont anglophones, c'est la seule province à être officiellement bilingue, c'est-à-dire que les deux langues ont un statut égal. Sa capitale est Fredericton, et les trois plus grandes villes sont Moncton, Fredericton et Saint-Jean. Edmundston est la plus grande ville unilingue francophone du Canada à l'extérieur du Québec, et Dieppe, dans la périphérie de Moncton, est la plus grande ville canadienne majoritairement francophone à l'extérieur du Québec

Un peu d'histoire

S'il n'existe plus de territoire politique proprement acadien, il se trouve encore de nombreuses communautés acadiennes. Elles forment une collectivité tout à fait originale, vibrante et dynamique, qui est bien présente sur les scènes économique, politique, artistique et culturelle.
Désireuse de s'assurer la possession de territoires dans le Nouveau Monde, la France y envoie en 1524, Giovanni da Verrazano. Celui-ci explore la côte nord-est de l'Amérique du Nord, longeant le littoral sud de la péninsule néo-écossaise, du Cap-Breton et de Terre-Neuve. De 1534 à 1542, Jacques Cartier effectue trois voyages d'exploration dans le golfe et le fleuve Saint-Laurent et établit les premières cartes géographiques de la région, sur lesquelles figure l'Acadie. La France ne revient ensuite en Acadie qu'en 1604, cette fois dans le but d'y fonder un premier établissement permanent. De 1604 à 1608, le cartographe Samuel de Champlain, qui fait partie de la mission, contribue grandement à l'avancement des connaissances sur les territoires de l'Acadie et le long du fleuve Saint-Laurent, dans ce qui deviendra le Canada.
Bien entendu, aucun d'entre eux ne peut déclarer avoir été le premier homme à fouler le sol de ces territoires, puisque les Amérindiens y habitent déjà depuis fort longtemps. Leur style de vie sera profondément transformé avec l'arrivée des Européens et de leurs missionnaires qui leur demandent de délaisser leurs valeurs spirituelles et culturelles pour se convertir à la religion catholique. Dès les débuts de la colonie, les Amérindiens se révèlent d'importants alliés pour les Français installés en Acadie. Ils leur transmettent de précieux savoirs qui les aident à s'adapter à leur nouvel environnement et à survivre dans des conditions si difficiles.
Au cours de l'été 1605 et jusqu'en 1635, Port-Royal sera le premier foyer du peuplement français en Acadie. Suivront les établissements de Beaubassin (1672) et de Grand-Pré (1682), qui correspond alors essentiellement à la péninsule de la Nouvelle-Écosse. Avant 1660, on trouve néanmoins de petits groupes de colons français dans la vallée du fleuve Saint-Jean, dans l'actuel Nouveau-Brunswick, soit au fort Latour (Saint-Jean) et à Sainte-Anne-des-Pays-Bas (Fredericton). Dès 1662, les Français s'installent également à Plaisance, qu'ils désignent comme la capitale française de Terre-Neuve.
Les colons doivent faire preuve d'imagination et de ténacité pour se débrouiller avec les moyens qu'ils ont à leur disposition, car peu de produits sont importés de France. Et ils ont fort à faire pour assurer leur subsistance dans ces terres inhospitalières. Ils doivent déboiser les lots et abattre les arbres pour construire leurs habitations; défricher la terre et assécher les marais au moyen de digues et d'aboiteaux afin de cultiver la terre; pratiquer la chasse et la pêche pour compléter l'alimentation des familles. Néanmoins, ils réussissent à produire tout ce dont ils ont besoin pour survivre au quotidien et, surtout, traverser les longs hivers.
Les femmes assument elles aussi d'importantes tâches pour subvenir aux nombreux besoins des familles, allant de la préparation de la laine et de la fabrication des tissus à la confection des vêtements et des couvertures, en passant par la culture des jardins potagers, la conservation des aliments et ce, malgré les nombreuses grossesses. Au fil des ans, les colons développent leurs propres façons de vivre en ces lieux et font de l'Acadie un nouveau pays plutôt prospère. Leurs coutumes et leur culture s'adaptent au nouvel environnement, et ils finissent par se reconnaître une identité bien à eux: l'identité acadienne.
L'épopée acadienne s'est mal terminée à cause des incessants conflits entre la France et l'Angleterre.
Le développement de la colonie acadienne se heurte à des problèmes politiques. Les guerres de territoire entre la France et l'Angleterre tiennent pratiquement le peuple acadien en otage pendant des décennies. En effet, de 1604 à 1713, l'Acadie change sept fois de mains entre la France et l'Angleterre.
Toutefois, en 1713, par le traité d'Utrecht, la France cède définitivement l'Acadie (la Nouvelle-Écosse péninsulaire) à l'Angleterre. Elle perd aussi Terre-Neuve et le territoire de la baie d'Hudson, mais conserve l'île Royale (Cap-Breton) et l'île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) et maintien des droits de pêche à Terre-Neuve. Sous le régime anglais, les colons acadiens des territoires conquis vivent dans un climat d'incertitude et d'inquiétude durant les décennies qui suivent. Bien qu'il s'agisse d'une période de paix, les autorités de la colonie, rebaptisée Nova Scotia (Nouvelle-Écosse), veulent leur faire prêter un serment d'allégeance inconditionnel à la Couronne britannique, dans l'éventualité où un nouveau conflit opposerait l'Angleterre à la France. Les Acadiens refusent et optent pour la neutralité. Malgré tout, les établissements de l'ancienne colonie française se développent et prennent de l'expansion, les colons améliorent leur qualité de vie, certaines régions font bon commerce, en particulier avec Boston.
Après avoir perdu sa colonie acadienne, la France entreprend en 1719, la construction de la forteresse de Louisbourg dans l'île Royale (île du Cap-Breton). Située à l'entrée du golfe du Saint-Laurent, dans un endroit stratégique, Louisbourg doit servir à protéger ce qui reste des possessions françaises en Amérique. Plus qu'une forteresse militaire, Louisbourg devient une ville commerciale de premier plan grâce à son port et compte plusieurs bâtiments, entre autres la chapelle Notre-Dame-des-Anges, l'hôpital des Frères de la Charité de Saint-Jean-de-Dieu et l'école des Sours de la Congrégation de Notre-Dame. En 1737, Louisbourg constitue la troisième ville en importance dans les colonies françaises d'Amérique, après Québec et Montréal.
Toutes ces années de batailles entre la France et l'Angleterre culminent avec la déportation des communautés acadiennes établies principalement dans la Nouvelle-Écosse péninsulaire, qui débute en 1755 pour se poursuivre jusqu'en 1763. Au cours de cette période, hommes, femmes et enfants de descendance française sont forcés de quitter leurs villages. Les trois quarts d'entre eux sont mis sur des bateaux et envoyés vers les 13 colonies anglo-américaines, vers l'Angleterre et, éventuellement, la France. Les maisons sont brûlées et les familles dispersées. C'est une époque de tristesse et de grande misère qu'on surnomme le Grand Dérangement.
Les Acadiens de Port-Royal, de Beaubassin, des Mines et de Grand-Pré sont parmi les premiers à être embarqués sur les bateaux à l'automne de 1755. Puis, les Acadiens des autres régions sont déportés les uns après les autres. Un certain nombre d'entre eux réussissent à s'enfuir et se réfugient dans les bois, où ils restent cachés durant des années, mais encore là, certains sont pourchassés et faits prisonniers. Beaucoup de déportés meurent avant d'avoir trouvé une terre d'asile: certains succombent à la maladie ou en raison des horribles conditions à bord des navires qui les transportent, tandis que d'autres périssent dans des naufrages.
Il est impossible ici de mentionner précisément tous les endroits vers lesquels les Acadiens ont été déportés ou ont dû s'enfuir au cours de ces années. De nombreux Acadiens ont dû reprendre la route à plusieurs reprises, passant par les colonies anglo-américaines ou l'Angleterre pour aboutir en Louisiane, au Québec, en France (Belle-Île-en-Mer, Archigny, Nantes), dans les Antilles (Martinique, Saint-Domingue, Haïti) en Guyane française ou aux îles Malouines.
Le traité de Paris, signé en 1763 au terme de la guerre de Sept Ans, marque la capitulation de la France, qui perd ainsi l'essentiel de ce qui lui reste de territoires en Amérique du Nord, y compris la Nouvelle-France et les régions actuelles du Nouveau-Brunswick, de l'Île-du-Prince-Édouard et du Cap-Breton. Le traité permet aux Acadiens de revenir sur les terres de la Nouvelle-Écosse (qui à l'époque comprend aussi le Nouveau-Brunswick et l'Île-du-Prince-Édouard), à condition qu'ils prêtent serment d'allégeance à la Couronne britannique et se dispersent en petits groupes. C'est alors que débute le long retour vers des terres où pratiquement tout est à recommencer.
De partout où ils ont été déportés, des Acadiens reviennent s'établir dans différentes régions de ce qui constitue aujourd'hui les provinces Maritimes. Ils retrouvent ceux qui se sont cachés dans les bois. Ils vont aussi s'installer aux îles de la Madeleine, en Gaspésie, à Terre-Neuve et aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Rien n'est au beau fixe, tout reste en mouvance, des familles bougeront encore à l'intérieur de ces territoires et ailleurs dans le but de trouver un endroit où vivre dans les meilleures conditions possibles.
L'Acadie de la diaspora :
Un certain nombre des déportés qui se retrouvent en France repartent pour la Louisiane en 1785, où ils se joignent à d'autres groupes d'Acadiens qui y sont déjà établis. Cependant, de nombreux déportés acadiens décident de rester là où on les a exilés. C'est ainsi qu'on retrouve encore aujourd'hui des descendants d'Acadiens en Nouvelle-Angleterre, en France, au Québec et ailleurs. C'est l'Acadie de la diaspora.
Le XIXe siècle marque le début de la Renaissance acadienne.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la situation socio-économique des communautés acadiennes demeure précaire. Les Acadiens sont encore éloignés du pouvoir politique et économique, et éparpillés à travers l'Atlantique. Cependant, l'essor des établissements d'enseignement supérieur qui desservent la population acadienne entraîne l'émergence d'une élite qui commence à militer et à revendiquer plus de droits pour leur collectivité. Le nationalisme acadien prend forme, stimulé par l'apparition des outils de communication que sont les premiers journaux acadiens. Le XXe siècle est celui de l'épanouissement de la collectivité acadienne qui mènent avec succès divers combats pour faire reconnaître leurs droits, en particulier les droits linguistiques, et s'assurer une meilleure représentation sur le plan politique. Ils se donnent également les outils nécessaires à leur épanouissement économique et culturel. Dans les dernières décennies du siècle, ils acquièrent progressivement une reconnaissance et un rayonnement sur la scène nationale et internationale. Dès 1933, ils ont accès à une radio de langue française. Au Nouveau-Brunswick la Loi sur les langues officielles érige le français au rang de langue officielle. À ce jour, le Nouveau-Brunswick est encore la seule province officiellement bilingue du Canada. Elle est suivie de la promulgation en 1981 de la Loi reconnaissant l'égalité des deux communautés linguistiques. En Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard, les Acadiens et les Acadiennes accélèrent aussi leur intégration à la vie politique de leur province. En 1994, des milliers d'Acadiens des quatre coins du monde convergent vers le sud-est du Nouveau- Brunswick dans le cadre du premier Congrès mondial acadien, qui se déroule sous le thème « Les retrouvailles ». Le succès de l'événement est tel qu'on décide de répéter l'expérience en Louisiane en 1999. Le troisième Congrès mondial acadien a eu lieu en 2004 en Nouvelle-Écosse. Le prochain se tiendra dans la Péninsule acadienne en 2009. En 1977, la collectivité acadienne obtient une reconnaissance internationale lorsque le Nouveau-Brunswick adhère à l'Organisation internationale de la Francophonie.
De toute évidence, la tentative visant à éliminer le peuple acadien en 1755 n'a pas réussi. Les Acadiens et les Acadiennes forment encore aujourd'hui des communautés plus dynamiques que jamais en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et aux Îles-de-la-Madeleine. On trouve aussi au Québec, aux îles Saint-Pierre et Miquelon, en France et, bien sûr, en Louisiane des descendants des déportés ou des réfugiés qui ont conservé leur langue, leur culture et leurs traditions. Tous ensemble, ils constituent ce qu'on appelle aujourd'hui la Grande Acadie.

L'Acadie et le Poitou

Maintenant nous avons la certitude que l'histoire de l'Acadie a commencé à Loudun.
Vingt familles sont bien parties en 1632 de ce petit coin de terre perdue du Haut-Poitou pour fonder une colonie agricole en Nouvelle France, des départs financés entre autres par Richelieu et un siècle et demi après de nombreuses péripéties, ils reviennent à Archigny, village du Haut-Poitou, mais n'arrivant pas à s'intégrer, ils sont repartis en Louisiane.
Au coeur du village de La Chaussée entre Loudun et Moncontour, on trouve la Maison de l'Acadie : c'est à la fois un musée, une bibliothèque et un lieu de rencontres. Le drapeau acadien flotte devant la façade ! Un drapeau français flanqué d'une étoile jaune, qui interpelle nombre de visiteurs et suscite commentaires et questions. Il a été choisi pour représenter l'Acadie en 1884 à la convention de Memramcook lorsque celle-ci a commencé à avoir une petite identité politique, C'est leur symbole le plus précieux.
1632 : c'est à cette date que fut célébrée la messe en l'église de La Chaussée pour le départ des premiers colons vers la Nouvelle Écosse : 40 familles ont suivi Isaac de Razilly, cousin de Richelieu et la moitié d'entre eux venait du canton de Loudun, précisemment des villages de la Chaussée, Aulnay et Angliers, menés par Charles de Menou d'Aulnay.
L'association «La Maison de l'Acadie» a pour vocation d'administrer la Maison de l'Acadie, mais aussi de promouvoir l'histoire de l'Acadie, de développer des échanges culturels avec le Canada et de poursuivre les recherches généalogiques sur les familles acadiennes originaires du Loudunais. Elle organise, en France et en Amérique du Nord, d'impressionnants spectacles «son et lumière» sur les thèmes de la migration des Poitevins vers la Nouvelle France, et sur la déportation des Acadiens.

Situé au coeur du berceau de l'Acadie, le château de la Bonnetière connut son apogée au XVIIè siècle, lorsque Richelieu décida de coloniser les terres incultes de la Nouvelle France. Il possède un très beau pigeonnier octogonal du XIVè siècle. Cette belle demeure fut la propriété de Vincent de Vaucelles et de Françoise de Sazilly. En 1629, leurs enfants jumeaux Charles et Martine eurent comme parrains Charles de Menou d'Aulnay et Martin Le Godelier, leurs proches voisins. En face se situe la demeure de Martin Le Godelier (XVe) parti en Acadie en 1642.

Loudunais impliqués en Acadie.

ISAAC DE RAZILLY est né le 5 juillet 1587 à Roiffé près de Loudun et mort le 2 juillet 1636 à La Hève, Acadie (Canada). Il joua un rôle de premier plan dans l'histoire de l'Acadie et de la Nouvelle-France, dont il fut gouverneur et vice-roi de 1632 à sa mort.
Admis dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il fait ses caravanes pour se former à la mer et devenir chevalier en 1605. Isaac de Razilly reçu en charge la commanderie de l'Île-Bouchard (Indre et Loire) en 1621 et sera alors connu sous le nom de "commandeur de Razilly". Il passe à la marine royale française dans laquelle il servit brillamment, et fut nommé en 1623, chef d'escadre de Bretagne, par le cardinal de Richelieu, son voisin et cousin de Touraine. En 1632, à la demande de Richelieu, il s'impliqua dans la colonisation de l'Acadie. Il embarqua avec lui des agriculteurs et des artisans des villages d'Aulnay, Martaizé, La Chaussée, qu'il avait jugé motivés et capables et il prit possession de Port-Royal et en fit le centre d'une colonie française. Avec des amis négociants, Isaac de Razilly et son frère Claude de Launay-Razilly, qui en sera administrateur, ils établirent la Compagnie Razilly-Cordonnier.
Un de ses lieutenants et cousin, Charles de Menou d'Aulnay de Charnizay, joua un rôle décisif dans le maintien d'un flot régulier de navires entre la colonie et la France. Razilly s'empara aussi du fort anglais de Pentagouët pour assurer aux Français d'être les seuls européens implantés en Acadie. À sa mort, en 1636, son frère Claude de Launay-Razilly, devient naturellement gouverneur de l'Acadie, mais restant en France, il délègue à son cousin Charles de Menou d'Aulnay, qui devient gouverneur en titre en 1638.

CHARLES DE MENOU D'AULNAY, né en 1604 au château de Charnizay près de Loudun, mort accidentellement en 1650, fut tour à tour capitaine, lieutenant dans la marine pour son cousin Isaac de Razilly, et gouverneur de l'Acadie.
Menou d'Aulnay était un des lieutenants de Isaac de Razilly, empruntant des fonds, louant des bateaux et recrutant des hommes pour les traversées régulières de l'Atlantique pour la Compagnie de la Nouvelle-France et une compagnie privée, la compagnie Razilly-Condonnier. Isaac de Razilly mourut en 1636 et son frère, Claude de Launay-Razilly, fut chargé d'administrer l'Acadie en tant que gouverneur. Claude de Razilly, retenu par ses affaires en France, ne vint pas en Acadie mais nomma Charles de Menou d'Aulnay de Charnizay en tant que lieutenant pour gouverner en son nom et gérer la compagnie en Acadie tandis qu'il gérait les opérations en France. Ce n'est qu'en 1638, que Menou d'Aulnay recevra par lettre royale sa nomination comme gouverneur de l'Acadie.
Grâce à sa victoire militaire décisive par la capture du fort La Tour sur le fleuve Saint-Jean, en 1645, Charles de Menou fut nommé en 1647 gouverneur de toute la région. Par son engagement envers la colonisation, il laissa une colonie prospère à sa mort. La principale réalisation de Charles de Menou d'Aulnay aura été l'établissement du peuple acadien à l'habitation de Port-Royal. Il est un des pionniers de la colonisation européenne en Amérique du Nord. Après le décès accidentel de Charles de Menou en 1650, l'Acadie s'enlise à nouveau dans des conflits internes.

VINCENT LANDRY, sans doute issu d'une famille noble, il était archer à la maréchaussée de Loudun. C'est comme notaire; demeurant à La Chaussée, qu'il apporta son concours à M. Le Godelier au point de poursuivre le recrutement après sa mort, jusqu'à celle de C. d'Aulnay, et de favoriser l'émigration de membres de sa famille.

MARTIN LE GODELIER, veuf de Madeleine Sanglier, de la famille des seigneurs de Bois-Rogue à Loudun, seigneur du Bourg en La Chaussée, ce fut l'homme que C.d'Aulnay chargea de trouver des volontaires parmi ses fermiers loudunais. Parent et créancier du Gouverneur, il le suivit en Acadie, lors du départ du premier contingent en 1642.

Le Grand Dérangement

Il est impossible ici de mentionner précisément tous les endroits vers lesquels les Acadiens ont été déportés ou ont dû s'enfuir au cours de ces années. De nombreux Acadiens ont dû reprendre la route à plusieurs reprises, passant par les colonies anglo-américaines ou l'Angleterre pour aboutir en Louisiane, au Québec, en France (Belle-Île-en-Mer, Archigny, Nantes), dans les Antilles (Martinique, Saint-Domingue, Haïti) en Guyane française ou aux îles Malouines. La plupart des Acadiens furent déportés dans les Treize Colonies nord-américaines, mais ceux envoyés en Virginie furent rejetés par cette colonie et furent envoyés en Grande-Bretagne. De là, ils gagnèrent la France en 1763, à la signature du traité de paix entre la France et l'Angleterre, mettant fin à la Guerre de Sept Ans. D'autres Acadiens, déportés de Louisbourg et de l'Île Saint-Jean (actuelle Île-du-Prince-Édouard), furent déportés directement en France à partir de 1758. Environ la moitié des Acadiens déportés en France décidèrent en 1785 de repartir en Louisiane, où ils rejoignirent plusieurs milliers de leurs compatriotes ayant déjà exfiltré des Treize Colonies. Ils sont à l'origine de la communauté cadienne, dont le nom dérive d'Acadiens. D'autres Acadiens réussirent à rentrer dans ce qui était désormais le Nouveau-Brunswick, d'autres s'installèrent à Saint-Pierre-et-Miquelon, seule colonie française restant en Amérique du Nord.
Quant à la Louisiane, née de la découverte du Mississippi par Robert Cavelier de la Salle, il avait fallu un second découvreur, un grand marin : d'Iberville, Québécois de naissance et Acadiens de cour pour que l'on crut enfin à la réalité de ce domaine immense. Des Acadiens réfugiés venant de différents états d'Amérique décidèrent de se rendre en Louisiane où ils trouvaient auprès des premiers arrivés meilleur climat et accueil. La Louisiane devint alors une nouvelle Acadie. Les malheureux croyaient avoir trouvé refuge en terre française. Ils ne savaient pas que secrètement la France avait, en 1762, cédé la Louisiane à l'Espagne en dédommagement des frais de guerre. Louis 15 atteste 7 que le roi d'Espagne garantie aux français d'origine les droits civils et religieux et les titres de propriétés dont ils jouissaient. A ce moment tout se vivifiait en Louisiane. Les Acadiens y affluaient de partout jusqu'au jour où cette cession de la Louisiane à l'Espagne fut connue et qui vit l'interruption de cette migration. Mais elle a repris très vite à partir de 1769. C'est au début de 1765 que Joseph Broussaud, le célèbre Beausoleil et son frère arrivèrent dans la région des Attakapas, région où l'élevage des bestiaux connut un développement exceptionnel qui nous vaut de connaître les Cadiens et finalement les Cajuns, implantés la jusqu'en 1888 au moins.

L'éclosion d'un patriotisme acadien débuta vers 1880. Voici l'hymne acadien, leur chant patriotique :

Toi qui reçus la vie
D'un peuple de martyrs
Enfant de l'Acadie
Garde tes souvenirs
Tu vécus dans les larmes
Partout soumis au sort
Que t'imposaient les armes
Et sans craindre la mort
Garde la souvenance
Des jours de ton malheur
Ils sont de ton enfance
Et la gloire et l'honneur
Peuple loyal et brave
Tu n'as plus à gémir
Libre de toute entrave
Marche vers l'avenir.

La Ferme Musée acadienne

Nouvelle Ecosse

Le lieu historique national de la Citadelle-d'Halifax
Pendant près de deux siècles, la Citadelle d'Halifax, sise sur une imposante colline surplombant la ville, servait à protéger le site riverain et ses habitants. C'est d'ailleurs cette colline qui a poussé les Anglais à coloniser Halifax en 1749, sachant qu'elle serait facile à défendre. De nos jours, le lieu historique national de la Citadelle-d'Halifax ne sert plus à veiller sur la ville, mais plutôt à promouvoir son histoire. On vous invite donc à explorer le fort militaire en forme d'étoile, qui fut achevé en 1856 et qu'aucun ennemi n'a jamais osé attaquer. Parcourez le Musée de l'Armée et imaginez la vie d'un soldat entre les murs du fort. Voyez la relève des sentinelles gardant les portes de la Citadelle, entendez le traditionnel canon de midi de l'Artillerie royale et prenez part à une visite guidée pour en apprendre sur les fantômes qui, selon les ouï-dire, hantent encore l'endroit.

Le Musée maritime de l'Atlantique
Il va de soi qu'une ville historique au bord de l'océan ait un passé maritime. Justement, le Musée maritime de l'Atlantique a pour objectif d'immortaliser et d'exposer cette histoire de façon immersive et divertissante. Le plus ancien et important musée du genre au Canada couvre l'ABC de la navigation, des petits bateaux et voiliers aux convois de guerre et aux navires de croisière. Découvrez le lien entre Halifax et le Titanic, et apprenez-en sur l'explosion de 1917 qui allait transformer l'avenir de la ville. Vous trouverez sur place plus de 30 000 objets et autant de photos; de quoi vous occuper un peu. Après votre exploration des lieux, pourquoi ne pas participer à une visite du CSS Acadia, navire centenaire flottant à l'extérieur du musée, dans le port d'Halifax?

Le lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg
Dès que vous mettez les pieds à l'intérieur de la forteresse de Louisbourg, vous vous transportez dans les années 1700. Maintenant un lieu historique national, l'endroit accueillait l'un des ports les plus importants du continent au 18e siècle, ce qui en faisait un site français clé pour le commerce et la défense. Et même aujourd'hui, vous pouvez en faire l'expérience comme avant! Venez vous mêler aux personnages costumés : soldats français, servants et enfants. Voyez votre repas cuire sur un feu à ciel ouvert, observez les dentellières à l'ouvrage et buvez un rhum avec des pêcheurs qui vous conteront des histoires de la mer. Ne sursautez pas trop quand résonnera le canon; si le cour vous en dit, vous pouvez même apprendre à en tirer un coup!

Le phare de Peggy's Cove
Des quelque 160 phares de la Nouvelle-Écosse, celui de Peggy's Cove pourrait bien être le plus célèbre, ou du moins le plus photographié. Bâti en 1915, le phare rouge et blanc se dresse sur un affleurement de granit dominant la vaste baie, telle une carte postale grandeur nature.

La piste Cabot
La piste Cabot est l'un des circuits routiers les plus célèbres au Canada : cette boucle de 300 kilomètres, le long de la côte de l'île du Cap-Breton, saura vous régaler de panoramas côtiers hors pair et de nombreuses attractions parmi les plus courues de l'île. Chemin faisant, faites de la randonnée, sillonnez les eaux en kayak ou partez observer les baleines, le tout dans un spectaculaire décor de la côte Est. Mais le véritable attrait de la piste Cabot, c'est la route en soi et vous comprendrez pourquoi au fur et à mesure que cette route sinueuse vous dévoilera à chaque virage des falaises plantées au bord de l'océan.

Le Vieux Lunenburg
Tout comme la forteresse de Louisbourg vous transporte dans une ville portuaire française du 18e siècle, le Vieux Lunenburg vous fait vivre la même expérience du point de vue des Anglais. Il s'agit en fait de la ville coloniale anglaise la mieux préservée en Amérique du Nord, ce qui lui a valu une place sur la liste des sites du patrimoine mondial de l'UNESCO. Au fil d'une promenade, passez voir les mâts des grands voiliers amarrés près du rivage, découvrez les rues bordées de maisons en bois colorées, et rencontrez artisans et artistes travaillant dans leurs magasins et galeries faisant aussi office d'ateliers.

La promenade côtière d'Halifax
La capitale de la Nouvelle-Écosse, comme la plupart des grandes destinations de la province, est située directement en bord de mer. Et à Halifax, c'est justement sur la grève que l'on trouve l'une des plus longues promenades de bois en centre-ville dans le monde. Parcourez les 3 kilomètres pour découvrir le patrimoine culturel et historique notamment au Musée canadien de l'immigration du Quai 21 et au Musée maritime de l'Atlantique.

Le sentier Skyline
Peu d'endroits rivalisent avec le sentier Skyline pour voir le coucher de soleil dans toute sa splendeur. Au cour du parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton, cette randonnée de 8 kilomètres aller retour, relativement facile, vous mène dans la forêt boréale par-delà les prairies, jusqu'au sommet d'une falaise. C'est là que bien des visiteurs viennent admirer le coucher de soleil sur le golfe du Saint-Laurent et l'océan Atlantique au loin. Même sans le soleil couchant, la randonnée promet une super excursion en plein air, surtout si vous aimez observer la faune. Avec un peu de chance, vous pourriez repérer des aigles, des originaux et des baleines.

Le Wolfville Magic Winery Bus
L'expérience du Wolfville Magic Winery Bus est aussi magique que son nom l'indique! Prenez un autobus à deux étages, et laissez-vous promener d'un magnifique vignoble à un autre et d'une dégustation à l'autre. Wolfville se trouve dans l'une des grandes régions vinicoles du Canada, et cette visite vous permet de passer une heure dans quatre établissements où vous pouvez assouvir votre soif de nectars et de connaissances. En chemin, vous en apprendrez sur l'histoire de la région et sur la place qu'y occupent les vignobles et les producteurs agricoles du coin

. Ile du Prince Edouard
Découvrez le patrimoine acadien et l'odyssée des Acadiens de l'Île de 1720 à aujourd'hui en visitant le Musée acadien à Miscouche. Ensuite, rendez-vous au PEI Potato Museum à O'Leary pour en apprendre davantage sur l'humble légume qui occupe une place si importante dans l'économie insulaire.


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