La Norvège

compte 4,64 millions d'habitants, capitale Oslo, indépendant depuis 1905 après une séparation à l'amiable d'avec la Suède. Le royaume de Norvège a refusé de peu à 2 reprises, en 1972 et 1994, par référendum, de rejoindre l'union européenne. Bien que faisant partie de l'espace économique européen ce sujet déchaîne toujours les passions.
C'est un des principaux pays exportateur de pétrole, 3 ème en 1996, également riche en forêts, poissons, hydroélectricité. Pays le plus pauvre d'Europe il y a un siècle le peuple dispose de revenus parmi les plus élevés du monde et fait partie des pays où l'égalité des sexes est la mieux assuré en économie et en politique. Les cotes Norvégiennes sont ponctuées de Fjords, vallées glacières très profondes remplies d'eau salée, et de nombreuses petites îles. Le relief est très accidenté, fait de montagnes et de glaciers qui culminent à 2469 m.

Le peuple SAMI dit Lapon

La zone de peuplement sami s'étend sur quatre pays, Finlande, Norvège, Russie et Suède. Ils habitaient la, dans cette partie la plus septentrionale de l'Europe, au nord du cercle polaire arctique, où, plusieurs jours durant, le soleil ne se couche pas en été, et ne se lève pas en hiver bien avant que n'y soit tracées des frontières, c'est pourquoi les pays scandinaves leur reconnaissent le statut de peuple indigène. Entre 60 et 100 000 samis vivent en Norvège, 15 à 25 000 en Suède, 6000 en Finlande. C'est la zone d'élevage des rennes.

Les Iles Lofoten

Chapelet d'îles situé au nord du cercle polaire arctique, dans la partie ouest de la Norvège, les Lofoten compte 25 000 habitants.
Grâce au Gulf Stream il y a assez peu de variations de température entre l'été et l'hiver, en moyenne douze degrés en été et zéro en hiver.
Le découpage ciselée des rivages, les fjords, le blanc du sable fin des plages, le bleu de la mer,le vert des prairies, les couleurs vives des maisons, la dureté des montagnes abruptes, la douceur des vallées, les petits ports de pêche, les falaises de granit noir, la flore si riche et colorée, les milliers d'oiseaux, la lumineuse lumière du matin, le climat capricieux, tout cela fait le charme de ces montagnes surgissant de la mer.

Le soleil de minuit s'observe du 27 mai au 17 juillet bien que la luminosité soit plus faible qu'en journée.
La pêche de la morue constitue encore l'activité principale des îles Lofoten. Chaque hiver, de nombreux pêcheurs viennent de tout le nord de la Norvège pour pêcher d'énormes quantités de poissons qui seront ensuite salés et séchés à l'air libre. Curieusement, aucun oiseau ne vient se nourrir de ces garde-manger abondants et facilement accessibles, probablement à cause du sel.
La pêche est fortement réglementée afin de laisser le poisson se reproduire.
L'agriculture, bien que minoritaire est également présente, permettant l'export de viande et de produits laitiers.
Le tourisme est très développé, principalement l'été. De nombreux randonneurs profitent de ces montagnes au bord de la mer et logent dans les rorbus, anciennes maisons de pecheurs où l'on peut faire la cuisine.

Une nouvelle histoire ?

Petit coeur

Un jour Dieu tout puissant, dans un de ses nombreux voyages, rencontra Adam et Eve. Ils lui montrèrent leurs enfants, visiblement heureux de vivre et dont ils étaient si fiers. Dieu demanda à Eve s' ils n'avaient pas d'autres enfants que ceux qu'elle lui avait présentés. Elle dit que non. Or il se trouve qu'Eve n'avait pas eu le temps de laver certains de ses enfants et que, pour cette raison, ayant eu honte de les faire voir à Dieu, elle les avait cachés. Dieu le savait et dit:
- Ce qui doit m'être caché sera caché aux hommes.
Et donc ces enfants maudits partirent vivre loin de tout dans les montagnes.
De la viennent les trolls, les elfes et quelques autres.

D'une constitution physique hors du commun, indispensable pour survivre dans les dures conditions qui sont les leurs, plutôt mal intentionnés car rancuniers, les trolls sont la puissance des ténèbres. Ils vivent la nuit dans les montagnes du nord de la péninsule scandinave situées entre le cercle polaire arctique et le pôle nord. La température y descend couramment à moins quarante degrés bien que l'altitude soit assez faible. Pourtant de nombreux êtres humains vivent sous ces latitudes, mais au bord de la mer où le climat est moins dur à supporter grâce au Gulf Stream. Condamnés à vivre cachés, les trolls ne supportent pas la lumière du jour. Roi de la nuit, montagnards aguerris, toutes sortes de légendes circulent sur eux. D'un aspect physique repoussant, sorte de géant poilus à la peau globuleuse et aux yeux de cyclope, certain disent qu'ils aiment les princesses et les belles femmes. Ils descendent de temps à autre dans la plaine, et, s'ils peuvent en capturer une....d'où la nécessité de s'en méfier.
Si la majorité d'entre eux est resté fidèle aux traditions ancestrales, certains se sont reconvertis dans le monde moderne, Sur le net on utilise le terme troll pour désigner une personne ou un groupe de personnes participant à un espace de débat de type forum qui cherche à détourner insidieusement le sujet de discussion pour générer des conflits en incitant à la polémique et en provoquant les autres participants. Le terme de troll a donné naissance à trolling ou pêche à la ligne munie d'hameçons. Les trolls sont considérés métaphoriquement comme des appâts destinés aux contributeurs que l'on veut hameçonner.
De la à penser que les pêcheurs des Lofoten utilisent des trolls pour la pêche à la morue..........

Mais pourquoi des franchis vont en vacance sur les îles Lofoten, ce pays de froidure à environ trois cent kilomètres au nord du cercle polaire arctique ?
Les panoramas sauvages dignes d'un récit de Jules Verne, les pentes verdoyantes tapissées de fleurs, les montagnes qui flirtent avec les fjords, la météo capricieuse, les petits ports de pêche, les milliers d'oiseaux, offrent un spectacle coloré, sonore, vivifiant, ils rendent la vie douce et parfumée, l'effort heureux.
Sous le soleil ou dans la brume et les deux à la fois, il s'agit de capter ce reflet lumineux et romantique, ce brin de lumière douce et fugitive qui capture la nature dans des contrastes saisissants, qui transcende la lumière ordinaire et met en valeur une petite plage déserte et inaccessible, une vallée verdoyante et colorée, une petite maison dans la prairie, une roche aux formes énigmatiques, sans oublier les innombrables fleurs sauvages. Et les oiseaux, des milliers d'oiseaux, des becs, des pattes, des plumes, des yeux de toute les couleurs, aussi nombreux qu'ils sont facétieux. Ils vous regardent de loin et vous imposent le silence, ils savourent votre approche hésitante et peureuse, ils vous tournent le dos dédaigneusement, ils imposent la lenteur et la patience à l'homme moderne épris de vitesse. Et puis d'un coup d'aile, il va se poser quelques mètres ailleurs, entre le photographe et le soleil, et la, en plein contre jour, il se laisserai bien approcher un peu plus, l'animal. Puis il déploie ses ailes et, en un instant, vogue dans le ciel.
Bon voyage, petit oiseau de toutes les couleurs....
Il vous plante la, ayant laissé sa trace sur le petit écran de l'appareil numérique ... pas mal...pas mal...un petit recadrage à l'ordi et ça devrait être OK.

La mer est omniprésente et le bateau un moyen de déplacement ordinaire. Les courbes splendides et majestueuses des fjords, les si nombreuses petites îles, bouts de roches inutiles et dérisoires posées sur un tapis de lumières scintillantes, le spectacle sons et voltiges offert par les oiseaux, le soleil qui transperce les nuages et nous offre ce rideau de lumière que l'on ne trouve que sous ces latitudes, comme suspendue dans les airs, enveloppent dans une atmosphère irréelle la mer et le ciel infinis unis par l'horizon dans la même immensité cosmique et provoquent en nous les sensations fortes qui comblent d'aise l'explorateur avide d'émotions.
Quand au maelstrom, c'est une zone de tourbillons parmi les plus importants au monde qui se forme dans un détroit large de quatre à cinq kilomètres situé au sud de l'île de Moskenes. Il se forme deux fois par jour lorsque le courant de marée change de sens. Le flot atteint alors la vitesse de 18 km/h. Nous sommes allé lui rendre visite à bord d'un zodiac filant à quarante noeuds et qui va légèrement décollé à plusieurs reprises, frissons et cheveux dans le vent garantis.

Puis, revenu sur terre, au détour d'un sentier de crêtes caillouteux et escarpé, l'oeil toujours aux aguets, nous apercevons un ...??? , une ...??? , en fait, sous nos yeux ébahis se trouve un petit troll !!!, amorphe et inoffensif à cause de la lumière du jour. Après en avoir discuté sans se laisser détourner du sujet, nous décidons de le mettre dans un sac à dos, afin de le ramener à notre rorbu. La nous montrons notre prise à BAUGUET, personnage fort sympathique et haut en couleurs, un des meilleurs pêcheurs des Lofoten et propriétaire de notre rorbu.
- Ya ya ya !!! dit il, it is a troll, you are lucky, ya ya ya !!!, good fisching, congratulations, ya ya ya !!!
Quelque peu ragaillardi par l'obscurité du sac à dos, notre jeune troll nous faisait maintenant les yeux doux, incroyable ! - Il faut lui donner à manger dit Katerinn.
C'est ainsi que le jeune Christopher lui fit ingurgiter du caviar en tube et du makrell lui aussi en tube, oui vous avez bien lu, ici on trouve du caviar en tube, comme le dentifrice, dans tous les rayons des super marchés et autre supérette. Après lui avoir examiné le blanc de l'oeil, le docteur Michael préconisa de lui administrer matin midi et soir une cuillérée à soupe d'huile de foie de morue si riche en oméga 3 et d'un goût si agréable d'après mes souvenirs d'enfant. Miss Julietten lui offrit plein de petit LU de sa fabrication. Bref tout notre groupe de randonneur était au chevet de notre petit troll, conscient de vivre un événement exceptionnel, historique, dans l'évolution de l'espèce trollienne. Les appareils photos crépitaient. Il y avait Greg qui ne jurait que par son 400 mm, il y avait Flö qui devait bien avoir un secret pour faire les si belles photos que l'on peut voir sur son site: http://spotting.free.fr . En fait dit elle, emportée par l'euphorie du moment:
- Il ne faut pas appuyer sur le déclencheur mais le caresser délicatement !
Il y avait Danièlus qui dans une vie antérieure avait exercé un métier bizarre, genre coupeur de langue de morue et qui désormais ne songeait plus qu'à voyager aux quatre coins du monde. Et tous les autres qui me pardonneront de ne pas les citer.
Ce n'est que tard dans le jour que nous allâmes nous coucher, oui j'ai bien dit le jour, car en cette fin juin 2007, comme tous les ans, c'est le soleil de minuit. Pendant environ deux mois, il fait jour 24 heures sur 24, ce qui ne fait pas l'affaire de nos amis les trolls. Comme les marmottes chez nous en hiver, ils doivent se réfugier dans des trous d'où ils sortent exsangues au moment où le soleil daigne se coucher, d'abord quelques minutes par jour, puis quelques heures et petit à petit jusqu'à la nuit polaire en plein hiver. Nuit polaire non exempte de phénomènes lumineux parait-il. C'est les mystères des aurores boréales et du magnétisme. Cette énergie favoriserait la croissance des plantes, la ponte des poules et développerait l'intelligence des trolls.

Après une courte nuit en plein jour, les maisons ici n'ont pas de volés, nous prenons des nouvelles de notre nouveau camarade, ça va bien merci. Mais nous constatons que notre stock de petit LU a bien diminué et lui en faisons la remarque.
- Je vous explique dit il, l'oeil plein de malice:
- Comment résister à un si joli petit biscuit de forme carrée, aux bords découpés en festons arrondis, qui craque sous la dent sans s'émietter, qui fond dans la bouche en y laissant un goût exquis sans être trop prononcé ?
Et il ajoute lyrique:
- C'est un biscuit vraiment français, fabriqué sur les bords de la Loire face au château des ducs de Bretagne depuis la fin du IXX ème siècle, avec une pointe de sucre, un nuage de lait, un doigt de ce beurre succulent qui a valu à vos départements armoricains une renommée universelle jusque dans nos montagnes trolliennes.
Et visiblement en train de s'énerver il continue:
- Ce petit bijou de la gastronomie française, c'est des français qui envisagent de le vendre à l'américain Kraft foods !
A deux doigts de péter les plombs il ajoute:
- Et pourquoi pas des petits LU dans les fast foods ?
Pourquoi pas en effet, on a bien du caviar en tube !
L'émotion était à son comble, on était loin de la légende décrivant les trolls comme des êtres stupides, méchants, difformes et pétrifiés par la lumière du jour, nous étions les témoins d'une profonde métamorphose de l'espèce.
- Il faudrait lui trouver un nom dit Liliana.
Petit écolier, Petit LU, Petit coeur, Petit beurre, c'est Petit coeur qui eu ma préférence.
- Mais comment sais tu tout cela demanda Greg, par ailleurs Web-Master dont vous pouvez voir les oeuvres sur http://www.i-voyages.net
- Fastoch dit Petit coeur, tu vas dans glegoo et tu tapes lu titpe.
La les plus jeunes pourront apprendre et les anciens se remémorer le bon vieux temps. En 1850 Jean Romain Lefèvre et Pauline Isabelle Utile son épouse, s'installent à Nantes comme pâtissier. Leurs initiales vont bientôt suffire à désigner la marque que leur fils Louis, en créant le petit beurre LU en 1886, va développer. L'entreprise restera aux mains de la famille jusque dans les années soixante dix. Pour susciter la gourmandise rien de tel que de séduire l'oeil dit Louis qui utilise les nouvelles techniques d'impression lithographique au service de sa marque, l'emballage devient un objet familier, vendeur, artistique, cela à la fin du IXX ème siècle. Il invente lui même ses slogans publicitaire, par exemple en 1902: qui me croque craque, qui m'a croqué recroquera. Au plaisir de la dégustation, il ajoute le plaisir de l'objet, avec ses fameuses boites en métal lithographiées.
Au cours des années cinquante, la quatrième génération prend les reines de l'entreprise. La hantise de mon grand-père, dit Patrick Lefèvre Utile, c'était la production de masse, il était convaincu qu'un produit de qualité ne peut se fabriquer en trop grande quantité sans se banaliser. A la fin des années soixante, c'est la politique des alliances, des regroupements, autour de LU dans un premier temps, puis c'est la mondialisation contemporaine, le règne de la bourse de New York, Tokyo, Paris, etc etc, fini le capitalisme familial de grand papa.

Quant aux Lofoten, pendant la saison hivernale, la pêche à la morue, sans oublier la préparation et la commercialisation, y sont l'activité principale. Tout est bon dans la morue. Les têtes sont séchées à l'air et exportées au Nigeria où elles seront bouillies avec des racines et du piment rouge pour les protéines et le bouillon. Les langues sont consommées après être passées à la poêle, un peu comme un steak. Le cabillaud destiné à être séché sera bloqué, c'est à dire attaché par deux par la queue, les plus gros seront triés pour la salaison. Le poisson est d'abord salé en couches d'un mètre de hauteur pour ensuite subir un deuxième salage. Au bout de trois semaines, le poisson est salé à point et peut être vendu en Italie, Espagne, France, Portugal...etc. Les oeufs seront salés, sucrés puis après un temps de stockage, fumés et épicés, additionnés de conservateurs et vendus en Norvège sous le nom de Kaviar, d'où le caviar en tube ! La morue séchée est stockée à partir de fin mai et grossièrement triée selon sa longueur. Au deuxième triage, le poisson est sélectionné selon quatorze qualités différentes pour le marché italien. Vers l'Italie du nord sera exportée la morue mince, et vers le sud la morue épaisse.
Les quotas de pêche sont fixés par les pêcheurs eux même, qui se charge aussi d'en contrôler l'application.

Quant au patrimoine historique des Lofoten, il se visite essentiellement dans les villages de Ä et de Nusfjord. Fumoir, maisons à bateaux, atelier de production d'huile de foie de morue etc etc. Les maisons sont des constructions légères, en bois, très bien isolées, le plastique remplace le carrelage. Ici on n'a pas la notion de faire des maisons en dur que l'on se transmet de générations en générations. La majorité des îles est inhabitée car très petites, quelques mètres carrés. Les plus grandes sont habitées et montagneuses à l'exception de l'île de Rost, la plus au sud de l'archipel, plate comme une crêpe, et où ont élus domicile la majorité des cent mille oiseaux qui peuplent les Lofoten, soit quatre fois plus que les humains. L'agriculture est une activité marginale et concerne l'élevage de moutons et quelques vaches. Le tourisme représente une source de revenus importante.

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