Quelques dates récentes concernant la Loire :

- 1980 : 21 septembre : Une crue de la Loire tue 8 personnes et fait d'énormes dégâts matériels à Brives-Charensac, ville contiguë au Puy-en-Velay.
- 1981 : La construction du barrage de Naussac, situé sur une rivière du haut bassin de l'Allier, est achevée.
- 1982 : Deux ans après l'inondation de Brives-Charensac, les autorités locales de la Haute-Loire décident de soutenir le projet de barrage de Serre de la Fare, estimant qu'il est le seul moyen de garantir la sécurité des populations riveraines.
- 1983 : La retenue de Villerest, sur la Loire moyenne, est achevée. Novembre : L'EPALA (Etablissement Public pour l'Aménagement de la Loire et de ses Affluents), que préside le maire de Tours Jean Royer, est créé.
- 1986 : Lancement par L'EPALA d'un programme d'aménagement prévoyant 4 barrages pour limiter les crues, le Veurdre et Naussac 2 sur l'Allier, Chambonchard sur le Cher et Serre de la Fare dans la Haute-Vallée de la Loire.
- 1989 : Création du comité Loire vivante pour lutter contre ces aménagements ; il travaille en coopération avec le WWF International, WWF France et France Nature Environnement et comporte plusieurs antennes locales tout au long du bassin. En février débute une occupation non-violente du site de Serre de la Fare, c'est la grande transgression et les débuts de l'occupation des bords de la Loire sauvage : elle va durer 5 ans. Avec 22% aux municipales du Puy, trois membres de SOS Loire Vivante réalisent le score écologiste le plus important en France lors de ce scrutin et entre au Conseil Municipal.
- 1991 : Ouverture du chantier de Serre de la Farre. Le site se situe à 60 km en aval de la source, et à une vingtaine de km en amont du Puy. SOS Loire vivante bloque les bulldozers. Le 26 janvier un comité se forme au sein de l'EPALA, constitué de maires opposés aux projets du président de l'EPALA.
- 1994 : Après 6 années de campagne menées sur tous les fronts : juridique, médiatique et scientifique, SOS Loire Vivante obtient l'abandon définitif du barrage de Serre de la Fare.
Dans un contexte politique tendu où différentes conceptions de l'aménagement du fleuve s'opposaient de façon radicale, le plan Loire grandeur nature remplace le programme d'aménagement de 86. Il doit permettre à la Loire de conserver ses crues, assurer ses besoins en eau et préserver ses milieux naturels.
- 1998 : Démantèlement de deux barrages à Saint Etienne du Vigan et Maisons-Rouges.
- 1999 : Abandon du projet de barrage de Chambonchard et de celui du Veurdre.
- 2000 : Entre Sully-sur-Loire et Chalonnes-sur-Loire, soit 280 KM et 800 KM2, le fleuve est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
- 2001 : Les gorges de la Loire sont classées site Natura 2000.

La Loire inscrite au patrimoine mondial de l'humanité est un remarquable paysage culturel s'étirant le long d'un fleuve, qui témoigne des échanges de valeurs entre les hommes et du développement harmonieux de l'interaction entre l'homme et son environnement naturel, cela pendant plus de deux millénaires.
Le bassin de la Loire occupe une vaste zone du centre et de l'ouest de la France, du sud du Massif central à l'estuaire du fleuve, sur la côte atlantique. La partie qui s'étend de Sully, à l'est d'Orléans, à la jonction entre la Loire et le Maine, près d'Angers, représente quelque 200 km. C'est pour l'essentiel la « nouvelle Loire », puisque le fleuve s'écoulait à l'origine vers le bassin parisien, au nord-est. Cette partie du fleuve est aujourd'hui administrée par deux régions et quatre départements.
La vallée possède une longue histoire d'inondations catastrophiques dont le souvenir est rappelé, un peu partout, par des marques gravées dans la pierre indiquant le niveau atteint par l'eau. Même aujourd'hui, ses habitants vivent en permanence sous la menace des inondations.
Dans sa plus grande partie, le site classé sur la Liste du patrimoine est encadré par des levées de terre. Les agglomérations les plus importantes, du nord-est au sud-ouest sont Sully, Orléans, Blois, Amboise, Tours, Saumur et Angers, mais surtout des châteaux célèbres dans le monde entier, comme celui de Chambord.
L'exploitation du sol est très diversifiée, d'une urbanisation très dense à une horticulture intensive, des vignobles aux réserves de chasse.
L'impact romain sur le paysage a été décisif. La Loire était l'un des principaux axes de communication et de commerce de la Gaule. Vers 372, à la fin de l'époque romaine, saint Martin, évêque de Tours, fonda une abbaye à Marmoutier. Elle devait servir de modèle à de nombreux autres établissements monastiques de la vallée de la Loire au cours des siècles suivants.
Source : UNESCO/CLT/WHC

Le Val de Loire est la 3ème grande région viticole française, favorisés par un climat tempéré et des terroirs somptueux :

L'origine du vin témoigne de deux mille ans d'histoire. Les religieux exploitent la vigne. Ils remarquent que sur des ceps qui avaient été broutés par des ânes leur appartenant et s'étant échappés de leur enclot, la récolte est plus abondante et c'est parait-il, depuis cette escapade que l'on taille la vigne. Il est constitué de terroirs variés : c'est une mosaïque de sols, de reliefs, de cépages, de climats. Ce puzzle explique la diversité des vins. La notion de terroir est fondée sur l'association d'un territoire, sol, sous-sol, altitude et climat, d'un ou de plusieurs cépages et d'un savoir-faire. Globalement tempéré, le climat du Val de Loire est océanique en région nantaise et en Anjou, alors qu'une influence continentale apparaît du Saumurois jusqu'à la Touraine, les flux océaniques étant progressivement arrêtés par le relief des collines. Des confins de la Touraine au Sancerois, le climat se modifie pour devenir semi-continental avec une influence océanique de plus en plus limitée. La Loire et ses nombreux affluents jouent un rôle modérateur appréciable. Leur effet tampon est déterminant dans l'élaboration des vins molleux et liquoreux.
Les vins du val de Loire c'est 50 appellations et dénomination d'origine, 41 000 hectares, 2 700 viticulteurs, 15 caves coopératives, 2 millions d'hectolitres par an. 36 % de blancs, 29 % de rosés, 20 % de rouges et 15 % de fines bulles et 6 cépages majeurs, Cabernet, Chenin, Gamay, Sauvignon, Melon de Boutgogne et Grolleau.
La taille dure tout l'hiver et jusqu'aux fameux «Saints de Glace» de début mai, le vigneron vit sous la menace des gelées de printemps qui peuvent détruire tout ou partie de sa récolte. Il en est de même des orages. A la floraison, on connaît approximativement la date des prochaines vendanges, environ 110 jours plus tard. La question cruciale consiste à déterminer la bonne date de vendanges pour, en fonction des cépages, des parcelles et des techniques de récolte, ramasser des raisins à l'optimum de leur maturité. Évidemment la météorologie sera l'un des éléments primordiaux des vendanges.

La Loire nature en Touraine