EL KANTARA, BISKRA, El OUED, TOUGGOURT, OUARGLA, Le MZAB, GHARDAÏ, LAGHOUAT, KOURDANE.
Dans les gorges dd'El Kantara le pont Napoléon.
village d'El KANTARA. |
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BISKRA la reine des Zibans. |
Les mariages sont l'occasion de fêtes gigantesques, ici une fantasia.
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El OUED, la ville aux mille coupoles et son marché.
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LES ZAOUÏAS
Au départ, c'est un lieu de retraite, mais au fil du temps elles deviendront des centres d'étude religieux
comportant une mosquée, des salles de cours, des salles de méditation, une auberge pour les indigents et des
lieux d'hébergement. Autour de ses reliques, on y enseigne le Coran, mais aussi la voie mystique soufie défendue
par le maître (cheikh) dont le titre se transmet généralement de père en fils, mais aussi en fille.
On y trouve aussi une riche bibliothèque. Leur role est aussi éducatif, intellectuel et culturel. Toutefois,
l'étude du Coran reste fondamentale. Elles se sont développées à partir des 11ème/ 12ème siècle.
Au début de la colonisation, une partie de la résistance à l'envahisseur s'est réfugiée dans les zaouïas mais
par la suite les autorités coloniales ont asséché leurs revenus, en annexant tous les biens religieux et elles
ont été ruinées. Les marabouts à la tête de la confrérie ont été instrumentalisés au service de la politique
coloniale et les zouïas se sont déconsidérées.
A l'Indépendance, elles ont été vues avec beaucoup de méfiance, le FLN y était, au mieux indifférent, au pire
hostile. Cependant, un renouveau s'est petit à petit manifesté, jusqu'à la décennie noire. Les islamistes s'y
sont opposés avec une rare violence. Pour eux, le culte des saints est une dérive inadmissible de l'islam des
origines, qui, en réalité, était bien plus modéré qu'ils le disent, et les soufis considérés comme des mécréants.
Ces mystiques de l'islam ont d'ailleurs souvent été réprimés et même quelquefois exécutés dans tout le monde
arabe. Le plus célèbre reste l'émir Abel Kader.
LES TIDJANIAS
Fondée par Ahmed Tidjania en 1782 à Aîn Mahdi à 80 km de Laghouat. C'est là que se trouve le siège du califat
tidjani qui conserve les tombeaux des chefs successifs de la confrérie. La confrérie considère qu'il n'y a pas de
véritable maître après le fondateur, mais seulement des califes ou successeurs, c'est-à-dire des guides locaux.
Après l'Algérie, elle s'est implantée dans de nombreux pays. D'abord au Maroc, en Tunisie, puis au Sénégal,
dans toute l'Afrique, avant d'atteindre l'Asie notamment en Indonésie et au Pakistan. C'est la confrérie la plus
répandue dans le monde, elle compterait plusieurs millions d'adeptes.
Nous serons reçus dans 2 confréries soufies. A GUEMAR, vaste ensemble de 1789, classé au patrimoine national,
le cheikh et la cheikha, sa sour, qui président aux destinées de la zaouïa nous font la visite. Idem le lendemain
à TEMACINE, vaste ensemble datant de 1817, et qui se consacre au savoir et à la spiritualité. Une réception nous
y attend avec discours sur le "vivre ensemble des 3 monothéismes".
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TOUGGOURT se trouve à 650 kms d'Alger.
Les tombeaux des rois de Touggourt, qui régnèrent du 15ème au 19ème siècle.
Le monument de la croisière des sables commémorant le voyage en automobile à chenille de la mission Citroën en 1922, à travers le désert, de Touggourt à Tombouctou.
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OUARGLA la REINE du DESERT
A 850 Kms d'Alger, OUARGLA, une des plus anciennes cités du Sahara, compte 130 000 habitants et 400 000 palmiers.
Son université ultramoderne, riche de 30 000 étudiants, 4 campus et une majorité de filles. On nous explique
qu'elles sont plus courageuses que les garçons qui eux veulent faire du..."bizness" facile. On assiste dans
un amphi à un début de cours de 1ère année de médecine. On peut ensuite parler avec le prof et bien sûr les
étudiantes qui veulent être photographiées avec nous et nous mitraillent aussi avec leur portable.
Une très belle image de l'Algérie.
Dès l'Antiquité, Ouargla fut un important carrefour commercial. Des puits de pétrole se trouvent à proximité.
La ville fut le théâtre, jusqu'en 1854, d'une des dernières résistances à l'armée coloniale.
La population descend majoritairement des Berbères. Elle a connu une vive tension sociale en 2014, beaucoup
moins forte qu'à Ghardaïa, le calme y a été rétabli rapidement.
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Le MZAB, PORTE CENTRALE du DESERT
Nous sommes à 600 kms d'Alger. La wilaya (région) compte près de 400 000 habitants, dont 100 000 pour l'agglomération
de Ghardaïa. Classées au patrimoine mondial Ghardaïa et les 4 autres villes de la pentapole, subjuguent avec leur
haut minaret au point le plus élevé, avec tout autour une mer de sable à perte de vue. C'est une oasis qui a, de tout
temps, fasciné les visiteurs, non seulement par son site où les maisons semblent s'envoler vers le ciel, mais aussi par
son architecture typique qui aurait inspiré Le Corbusier et son système d'irrigation particulièrement ingénieux dans
cette région désertique. La ville a été fondée au début du 11ème siècle. La ville-centre est une espèce de pyramide,
sur une butte coiffée d'un minaret typique de la région. La grande mosquée se trouve au milieu d'un réseau de ruelles.
Dans la tradition, elle est au milieu du douar (village), comme jadis chez nous l'église. Une ville moderne s'est développée
à la périphérie de la vieille cité, à l'extérieur des remparts. C'est une terre inhospitalière, entourée de rochers calcinés
et a priori sèche et stérile, avec un climat rigoureux en hiver (autour de 1°) et étouffant en été (jusqu'à 48 °). Grande
différence de température entre le jour et la nuit. La nappe phréatique se trouve jusqu'à 60 mètres de profondeur.
Les 250 000 palmiers sont irrigués par près de 4000 puits et par un système de répartition des eaux de crues de l'oued Mzab,
de façon à en atténuer le choc. Elle a connu de grandes épreuves ces dernières années. D'abord, une inondation
mémorable en 2008 qui a fait plusieurs dizaines de morts et des centaines de maisons détruites.
Et ces derniers mois, de violentes émeutes ont vu s'affronter Arabes sunnites malékites et Berbères kharidjites ibadites,
habitants originaires de cette contrée. La situation parait à peu près stabilisée, mais la place du marché rénové récemment,
avec ses arcades, ses boutiques et ses admirables maisons ont subis des dégâts. En fait, outre des bagarres entre jeunes de
quartiers différents, beaucoup de voyous profitent de la situation : pillage de maisons, de commerces, de produits agricoles et de bétail.
Les autres villes de la pentapole sont toutes situées dans un rayon de moins de 10 kms autour de la ville-centre.
Nous avons visité totalement El Atteuf et Beni Isguen et la partie basse de Ghardaïa avec sa place du marché désertée par
les vendeurs et dont les commerces ont encore les stigmates des terribles émeutes qui ont ensanglanté la ville.
EL ATTEUF
C'est la plus ancienne des cinq, elle date de 1010, avec des ruelles aux murs crépis de rose, d'ocre orangé ou de vert.
On aperçoit de loin ses deux minarets auxquels sont accolés deux cimetières.
BENI ISGUEN
C'est la plus mythique des villes saintes de la pentapole, la plus importante après Ghardaïa. Bâtie à flanc de colline rocheuse,
éclatante de blancheur avec un vaste rempart entièrement sauvegardé, percé de portes et surmonté de tours. Secrète, elle est
vouée à la pauvreté et les habitants sont encore plus rigides que dans le reste du Mzab. L'ensemble est très bien conservé.
La mosquée, la plus importante de la pentapole, date du 13ème siècle, exemple de la sobriété architecturale mozabite.
La place du marché, en triangle, peut être très animée, notamment l'après-midi.
La maison d'hôtes où nous avons passé deux nuits. |
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Les MOZABITES
Ce sont des musulmans kharidjites ibadites. Leur courant religieux remonte à l'époque du calife Ali (Ibn Abi Talib)
gendre et cousin du prophète, figure emblématique de l'islam, fils de l'oncle qui l'avait élevé. Les conditions de
vie particulièrement difficiles, l'hostilité des populations environnantes, ont entraîné une grande cohésion sociale.
La communauté dispose d'une organisation originale où modestie, foi et solidarité sont les maîtres mots. Leur
commandement de base se résume dans la formule suivante « Ne marche pas avec faste sur la terre, tu ne saurais ni la
fendre en deux, ni égaler la hauteur des montagnes ».
Leur habitat est protégé de l'extérieur par des murs épais, sans ouverture sur la rue (plutôt des ruelles).
La cité est ceinturée de murs hauts avec des tours et des portes qui étaient fermées le soir. Ce sont de grands
commerçants qui ont essaimé dans le reste de l'Algérie et même à l'étranger. Les femmes restent au pays. C'est la
seule région d'Algérie où elles sont totalement voilées ne laissant voir qu'un oil et notre conscience occidentale
est interpelée. On les voit peu et elles rasent les murs, il est interdit de les photographier. Lors de notre passage
une circoncision se déroule dans une maison. C'est l'occasion d'une grande fête, la musique est à fond. Le fossé culturel
est énorme, alors qu'avec les hommes les choses sont plus faciles. La condition féminine est choquante, l'évolution
semble inexistante. La présence de plus en plus prégnante d'Arabes fait changer certaines coutumes, mais entraîne de fortes tensions.
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LAGHOUAT, la VILLE des JARDINS
Son nom vient de l'arabe « ghaout » qui signifie maison entourée de jardins.
Nous visitons le musée installé dans l'ancienne église, en compagnie d'un
passionné de l'histoire et du patrimoine de sa ville et de sa région.
Depuis 20 ans, il se bat pour aménager et le remplir de souvenirs du passé, dont
la période coloniale avec des cahiers et documents d'élèves d'avant l'indépendance.
Aurélie Picard a épousé en 1870, le chef de la confrérie des Tidjania à Ain Madhi à
70 Kms de Laghouat, où se trouvent sa demeure et tous ses souvenirs conservés pieusement
par la confrérie. Elle travaillera toute sa vie aux côtés de son mari et poursuivra son
oeuvre après sa mort jusqu'à son décès en 1933. Elle a vibré pour cette terre, sa riche
spiritualité et a vanté la sérénité qui régnait dans ces lieux. Elle est inhumée près de
la kouba de son mari.
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Le palais de Kourdane où vécut Aurélie Picard se trouve près de Aïn Madhi et Laghouat.
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