L'Ouzbékistan est un pays d'Asie centrale de près de 28 millions d'habitants, ancienne république soviétique. Sa capitale est Tachkent, 2,7 millions d'habitants.
Le territoire de l'actuel Ouzbékistan fut dominé par les grands empires environnants des Perses, Grecs, Arabes, Mongols ou Russes pour devenir un État indépendant en aout 1991. Tamerlan -1336.1405-, aussi appelé Timour, alias Bibi Khanoum, né près de Samarkand, a bâti un vaste empire incluant plusieurs pays de l'Asie centrale dont l'Ouzbékistan. Son empire tomba en 1507 aux mains des Ouzbeks de la dynastie des Chaybanides. Tamerlan a laissé après lui de grandes réalisations culturelles, artistiques et scientifiques, principalement à Samarcande. Le XVe siècle fut appelé Renaissance timouride.
La langue officielle du pays est l’ouzbek, langue turcophone parlée par les 2/3 de la population. Les langues tadjike et russe sont également utilisées. Près de 90 % de la population est musulmane sunnite. Le pays est laïque. L'Ouzbékistan est un pays agro-industriel. 38% de la population active est occupée dans l'agriculture majoritairement irriguée, cultures du coton, des fruits, des primeurs, du riz, de la luzerne, des vignes ou encore des céréales fourragères, élevage ovin et bovin. Le pays dispose de gaz naturel, uranium, cuivre, pétrole. 37% de la population vit dans les villes, 63% à la campagne, espérance de vie : 64 ans.
Depuis 1990, le pays est gouverné par un président autoritaire, ancien 1er secrétaire du parti, Islom Karimov. Les partis d'opposition sont interdits, les courants dissidents réprimés. Les médias et tous les aspects de la vie sociale, politico-économique et même culturelle se trouvent sous une étroite tutelle et censure de l'appareil d'État.

La mer d'Aral est le nom d'une mer fermée d'Asie centrale, partagée entre le Kazakhstan au nord et l'Ouzbékistan au sud.
Sous l’aire soviétique, Moscou décida que l’agriculture ouzbek devait se consacrer entièrement à la culture du coton. Le résultat fut catastrophique pour la mer d’Aral, autrefois alimentée par deux grands fleuves qui la maintenaient à un niveau stable. Pour irriguer les cultures, ils font détourner les deux fleuves. La mer d’Aral n’est plus alimentée et les deux fleuves sont à sec.
Des tonnes de défoliants déversés de manière anarchique sur les cultures ont achevé la catastrophe. Au fil des années, les produits chimiques balayés par le vent se sont dispersés dans les villages environnants.
De 64 000 Km², il n'en reste aujourd'hui qu'environ 30 000 Km². L’environnement en est complètement bouleversé. Ses eaux, saturées de sel et de produits chimiques, ont tué la faune marine. Le climat s’est transformé. Initialement, les températures oscillaient entre – 25°C en hiver à + 35°C en été. Aujourd’hui, il fait – 50°C à +50°C. La population vivait de la pêche. Inutile de dire que les 60 000 pêcheurs sont au chômage. L’eau potable est, elle aussi, devenue salée. Le bétail se désaltère dans les mares toxiques.
Récemment, de gigantesques travaux ont été entrepris et commencent à porter leurs fruits. Peut-être qu'un jour, nous pourrons profiter d'une mer d'Aral ayant repris vie, parcourue par des bateaux de pêche. De récentes études montrent que cette mer fermée aurait déjà connu d’importantes variations de niveau au fil des siècles.