A gauche le choeur de l'église Sainte Radegonde à Saix, son abside en cul de four
éclairée par trois baies en plein cintre.
La chapelle Sainte Radegonde à Saix est entièrement recouverte de
fresques à la gloire du miracle des Avoines.
Beau portail occidental de Notre Dame à Chasseignes, composé de trois voussures appareillées de claveaux.
Eglise Notre Dame à Chasseignes, celle que je trouve la plus intéressante et
originale du Loudunois.
La nef suivie d'une travée droite beaucoup plus étroite et d'une abside est couverte d'une
charpente à poinçons et entraits.
La travée sous clocher, au fond le retable date du XVII ème siècle, il cache l'abside hémicirculaire. Le prêtre était
loin des fidèles.
L'abside a conservé son décor roman se composant d'arcades dont les chapiteaux sont ornés de monstres, feuilles d'eau
et entrelacs.
LOUDUN Une ville chargée d' histoire
Au 17 ème siècle, Loudun compte 20 à 25000 habitants pour 8000 aujourd'hui, ce
qui fait sa puissance c'est sa forteresse. Alors que les luttes intestines entre catholiques et huguenots font rage, la
moitié de la population est protestante. La peste, 3600 morts en 1563, 4000 en 1632, l'hostilité du cardinal Richelieu,
puissant voisin qui fit détruire les remparts, la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 qui entraîne le départ de près
de la moitié des habitants, tout cela causa un tort considérable à Loudun.
L'AFFAIRE URBAIN GRANDIER ou LES POSSEDES DE LOUDUN
Urbain Grandier, curé de St Pierre du Marché à Loudun depuis 1617 est un bel homme, jeune, érudit, beau parleur, mais
aussi arrogant, orgueilleux, procédurier. Il déteste le Cardinal de Richelieu, mais surtout il n'arrive pas à ne consacrer
sa vie qu' à l' église, il aura plusieurs aventures amoureuse et sa vie libertine, mais aussi la jalousie,
la vengeance, le fanatisme religieux, l'intrigue politique, causèrent sa perte. Soeur Jeanne
des Anges, mère supérieure du couvent des Ursulines de Loudun devient hystérique subissant des tourments inavouables avec
des rêves dans lesquels Grandier est présent, les autres soeurs subissant le même sort. Grandier en est rendu coupable,
accusé de sorcellerie, Richelieu le fait arrêter tandis
que toute les religieuses sont exorcisées en public et Grandier va périr sur le bûcher le 18 août 1634.
LE PLUS ILLUSTRE DES LOUDUNAIS
Théophraste Renaudot, 1586-1653, grâce à son ami Richelieu il fonde, en 1631 La Gazette, premier journal imprimé en France.
Il fût médecin et historiographe du roi et commissaire général des pauvres du royaume. Il fût aussi à l'origine de nombreuses
innocentes inventions: petites annonces, mont de piété.
PLUS RECEMMENT
René Monory ancien ministre et président du sénat, créateur au début des années 80, du Futuroscope, il
fut maire de sa ville de 1959 à 1999.
L' économie repose sur l'agriculture et de petites entreprises de construction mécanique.
L'échevinage à Loudun |
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Facade typique en tuffeau |
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le portail renaissance de Saint Pierre du Marché |
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Saint Hilaire du Martray, Gothique flamboyant |
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Beau vitrail de 1892, un des plus grands du Poitou |
Pigonnier. |
la Porte du Martray vestige de la forteresse du 13 ème siècle. |
la tour carré construite vers 1040 par Foulques Nerra |
la Porte du Martray rénovée, vestige de la forteresse du 13 ème siècle. |
la tour carrée rénovée en 2014, vestige du 12 ème siècle. |
Avec les ruines de l'ancien château détruit par Richelieu, sa Tour Carrée, son centre historique entouré de vieux remparts, ses ruelles ayant gardé l'esprit
du Moyen Âge, les caves à champignons et à vins, sans oublier le musée Renaudot, Loudun possède un grand patrimoine culturel.
Partant d'un texte en latin il s'avère que la muraille, enceinte de la ville « peut sûrement dater de la fin du XIIe siècle, donc des Plantagenêt, puisque Philippe Auguste,
roi de France, lorsqu'il reprend Loudun en 1204, demande que les murs soient épaissis et le fossé agrandi. Il fallait donc que cette muraille existe ».
Mais qu'en est-il de la Porte du Martray ? Patiemment, en reprenant l'histoire très chaotique des lieux - « jusqu'au XVIIIe siècle, on démantèle, puis on reconstruit » -
la spécialiste fait parler les différents éléments découverts au fur et à mesure : l'escalier à vis sous lequel on trouve un puits, la fermeture de la porte par un pont-levis à
flèche, le système de herse dont on retrouve trace sur la terrasse, la terrasse qui après sondage se révèle être un troisième étage d'où partaient des portes pour accéder au chemin
de ronde. Autant d'éléments qui amènent à penser que la « Porte du Martray serait plutôt de la fin du XIVe siècle. Mais l'éclairage n'est pas définitif, il n'y a pas eu d'étude
sur les murailles. La ville est très riche avec encore plein de choses à découvrir. Tout reste à faire ici. »
La tour carrée. Foulques Nerra, comte d'Anjou en entreprit la construction au XIe siècle sur la coline dominant la ville. Tour aveugle, elle servait de tour de guet. Du haut de la
tour se développe une vue circulaire sur toute la région. Par beau temps on peut voir la Tour de Moncontour du même type et l'église fortifiée de Saint-Join-de-Marnes. Le dispositif
de défense comprit aussi un donjon circulaire, plus tardif, faisait partie de l'ensemble. De ce dernier ne subsiste aujourd'hui que la trace des fondations au raz du sol. L'ensemble
était intégré dans un édifice plus vaste appelé palais royal qui constituait une véritable forteresse qui fut démantelée sous Louis XIII semble-t-il à la demande de Richelieu.
La ville comprenait alors un grand nombre de protestants d'où probablement la volonté de Richelieu de démanteler la forteresse pour mieux combattre les protestants.
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Les personnages célèbres de LOUDUN.
Urbain Grandier :
Urbain Grandier, né vers 1590 à Bouère et mort sur le bûcher le 18 avril 1634 à Loudun, est un prêtre français accusé
de sorcellerie et exécuté.
Fils d’un notaire royal de Sablé-sur-Sarthe, Grandier fut, après son noviciat, nommé à 27 ans curé de l’Église
Saint-Pierre du marché et chanoine de l’Église Sainte-Croix de Loudun, dans le diocèse de Poitiers en juillet 1617.
Il avait acquis une réputation de séducteur et semble avoir eu plusieurs relations sexuelles et affectives avec des
femmes. En 1632, quelques religieuses du couvent des Ursulines de la ville l’accusèrent de les avoir ensorcelées, en
leur envoyant, entre autres, le démon Asmodée, pour les amener à commettre des actes impudiques avec lui. Les critiques
modernes qui ont étudié l’affaire estiment que les accusations ont commencé après le refus de Grandier de devenir le
directeur de conscience du monastère, sans se douter que la mère supérieure, la sœur Jeanne des Anges, était devenue
folle de lui après l’avoir vu de loin et avoir entendu parler de ses exploits amoureux. On pense que, mise hors d’elle
par ce refus, Jeanne proposa cette place de directeur au chanoine Mignon, ennemi juré de Grandier qu’elle accusa alors
d’avoir employé la magie noire pour la séduire. Les autres nonnes se mirent peu à peu à lancer des accusations du même
genre. Bien des érudits modernes y voient un cas d’hystérie collective. Grandier fut arrêté, interrogé et jugé par un
tribunal ecclésiastique, qui l’acquitta.
Malheureusement pour lui, Grandier s’était, pour l’avoir publiquement attaqué en paroles, attiré l’hostilité du puissant
cardinal de Richelieu qui ordonna un nouveau procès, qu’il confia à un homme envoyé par lui : Jean de
Laubardemont, un parent de la mère supérieure. On refusa à Grandier, arrêté de nouveau à Angers, le droit de faire appel
au Parlement de Paris. Interrogées une deuxième fois, les nonnes et la mère supérieure, ne répétèrent pas leurs
accusations, mais cela ne changea rien au procès où tout était déjà décidé.
Après avoir torturé Grandier, les juges (Laubardemont, Lactance, et Tranquille) produisirent des documents prétendument
signés par le prêtre et plusieurs démons comme preuve qu’il avait passé un pacte diabolique. Un des actes était écrit en
latin et se donnait comme signé par Grandier ; un autre, presque illisible, comportait une foule de symboles étranges et
était signé par plusieurs démons avec leurs cachets, aussi bien que par Satan lui-même une signature se lit nettement
Satanas. On ne sait pas si Grandier a écrit ou signé de tels actes sous la contrainte, ou s’ils ont été entièrement
contrefaits.
Malgré la défense de son ami Claude Quillet, Grandier fut reconnu coupable et condamné à mort. Les juges ordonnèrent sa
mise à la question extraordinaire , forme de torture qui était d’habitude fatale, mais pas tout de suite, et qui
n’était donc appliquée qu’aux victimes qui devaient être exécutées tout de suite après. Malgré la torture, Grandier
refusa d’avouer ce dont on l’accusait. Il fut brûlé vif le 18 avril 1634.
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Théophraste Renaudot :
Théophraste Renaudot, né en 1586 à Loudun, et mort le 25 octobre 1653 est un journaliste,
médecin et philanthrope français. Il est le fondateur de la publicité et de la presse française par ses deux créations
du Bureau d'adresse en 1629, et de la Gazette, journal hebdomadaire, le 30 mai 1631. Médecin ordinaire du roi, il fut
nommé commissaire aux pauvres du royaume.
Orphelin d’une modeste famille de la bourgeoisie protestante de Loudun, il fit de bonnes études de médecine auprès des
chirurgiens de Paris et à l’université renommée de Montpellier, qui était alors ouverte aux protestants. Médecin à 20 ans,
il voyagea en Italie, en Allemagne et peut-être en Angleterre.
Vers 1625, il se convertit au catholicisme et entra dans le Conseil de Richelieu. Renaudot est
l’exemple même de la réussite sociale d’un homme talentueux malgré ses origines modestes et protestantes, et alors même
que le royaume s’engageait dans la remise en cause des droits des protestants.
En 1628 ou 1629, il ouvrit un bureau d’adresses, avec don d’un privilège royal. Il s’agissait pour lui d’accueillir
offres et demandes d’emplois, afin d’apporter un remède à la pauvreté et au vagabondage sans le concours de l’Église,
de la charité traditionnelle ou encore de l’enfermement. En 1633, une ordonnance contraignit tous les sans emplois à
s’y inscrire. Cette mesure fut accompagnée cette année-là de la création du premier journal d’annonces : la Feuille du
bureau d’adresses. Son bureau, installé dans l’île de la Cité à l’enseigne du Grand Coq, prospéra et accueillit de
nombreuses activités. Pour trois sous, on pouvait faire figurer dans le journal des propositions de vente, de location ou
de service. Il y installa également un dispensaire, payant pour les aisés et gratuit pour les pauvres. Il y accueillit
même depuis 1632 des conférences hebdomadaires médicales, puis variées, ouvrant l’ère des conférences mondaines et
formant l’image de l’honnête homme.
Sa réussite fut si importante qu’en 1641 il put ouvrir au Louvre une succursale de son bureau d’adresses. Néanmoins,
cela lui attira de nombreuses inimitiés de la part de la faculté de médecine de Paris.
Théophraste Renaudot fut l’un des précurseurs de la presse. Le 30 mai 1631, il lance sa célèbre Gazette. Richelieu en
fit un instrument de sa propagande politique. En 1635, l’État lui accorda un monopole pour lui et ses successeurs.
Avec la mort de Richelieu en 1642 et de Louis XIII en 1643, Théophraste Renaudot perdit ses principaux protecteurs. La
Régence ne put prendre le risque de mécontenter ses ennemis. La Faculté obtint l’interdiction des consultations médicales
et des conférences dans son bureau d’adresses, puis le bureau fut entièrement fermé en 1646.
La Gazette survécut, passant au service de Mazarin, mais la Fronde vint, en 1649, en entraver la parution régulière.
Renaudot suivit, lors de la fuite de la famille royale afin de protéger le jeune Louis XIV, la reine et Mazarin à
Saint-Germain, laissant à ses fils Eusèbe et Issac la rédaction du journal. Son monopole fut alors entamé par la parution
de titres rivaux à Paris comme en province.
Renaudot fut remercié de sa fidélité avec le poste d’ historiographe du roi. À sa mort, à l'âge de 67 ans, le monopole
de la Gazette fut confirmé à son fils aîné, qui ne put réellement empêcher d’autres parutions.
Son nom a été donné à un prix littéraire créé en 1925 et décerné en même
temps que le prix Goncourt eu égard à son caractère de fondateur de presse.
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Marie Besnard :
Marie Besnard -15 août 1896 / 14 février 1980-, surnommée la Bonne
Dame de Loudun , fut soupçonnée d'être une tueuse en série et reste au centre d'une des énigmes
judiciaires française du XXe siècle.
C'est le 21 juillet 1949 que Marie Besnard est inculpée de meurtre et incarcérée: douze personnes empoisonnées, dont
son propre mari.
L'histoire se passe dans la petite cité de Loudun, 8 000 habitants, là où l'affaire Urbain Grandier avait fait grand
bruit quelques siècles auparavant. On observe plusieurs similitudes entre ces deux affaires, dont la part très importante
des rumeurs ; rumeurs qui ont joué dans l'arrestation de Marie Besnard comme dans celle d'Urbain Grandier.
Le premier procés eut lieu à Poitiers en 1952, et tourna rapidement à la
polémique entre toxicologues, des erreurs
dans les prélèvements sur les squelettes jetèrent le doute. La validité de la méthode
utilisée pour doser l’arsenic fut aussi contestée. Marie Besnard, accusée et menacée de la peine
capitale, fut libérée en 1954 puis acquittée par la cour d'assises de Gironde le 12 décembre 1961 après quatorze années
d’enquête, trois procès et treize cadavres..
Ce feuilleton judiciaire mobilisa la France entière pendant toute une décennie ; c'est l'une des plus étonnantes
énigmes d'empoisonnement.
Morts en série :
L'affaire Besnard débute à la mort de son mari, Léon, le 25 octobre 1947 à Loudun ; son décès fut attribué
à une crise d'urémie.
Quelques jours après l'enterrement, Mme Pintou, amie et locataire des époux Besnard, confia à un proche que Léon Besnard,
avant de mourir, lui avait confié : que sa femme lui avait servi de la soupe dans une assiette où se trouvait déjà un
liquide. Les détails de ce témoignage furent portés à la connaissance de la gendarmerie puis à un juge d'instruction
qui diligenta l'exhumation du corps de Léon Besnard, le 11 mai 1949. Les prélèvements furent expédiés à un médecin
légiste marseillais, le docteur Béroud, qui découvrit dans les viscères de Léon Besnard 19,45 mg d'arsenic pur.
Une enquête de police, suite notamment à un cambriolage survenu chez Mme Pintou, ainsi que le témoignage de nombreux
habitants de Loudun, attira l'attention des magistrats et de la population sur les nombreux décès survenus dans
l'entourage de Marie Besnard, douze au total ces vingt dernières années. Parmi eux Auguste Antigny, décédé à l'âge de
33 ans, cousin et premier époux de Marie Besnard, déclaré mort de tuberculose.
Dans ses restes exhumés, se trouvait 60 mg d'arsenic.
Chez dix des onze autres personnes décédés on découvrait des quantites anormalement élevés d'arsenic, 36 mg dans celui
de son père, 48 mg dans celui de sa mère.
Deux mobiles parurent évidents au magistrat instructeur :
• L'argent, Marie Besnard ayant directement ou indirectement recueilli par héritage les biens de toutes ces
personnes; Elle possède et gère par ailleurs une fabrique de corde prospère. Ces biens saisis ne suffiront
pas à payer sa mise en liberté sous caution. Charles Trenet propose de la payer.
• La passion, Marie Besnard ayant, paraît-il, noué une relation particulièrement intime avec un ancien prisonnier
allemand, Alfred Dietz, que les époux Besnard avaient gardé comme tâcheron.
Consignés en détail dans l'acte d'accusation, tous ces éléments conduisirent à l'inculpation de Marie Besnard pour
empoisonnement, avec la circonstance aggravante de parricide et de matricide.
Procès à rebondissements :
Éléments à charge :
Le rapport d'autopsie, établi par le docteur Béroud sur la base d'analyses menées grâce à la méthode de
Marsh et Cribier, conclut à des empoisonnements aigus suivant des intoxications lentes, liés à des imprégnations exogènes
d'arsenic. D'autres analyses toxicologiques furent réalisées par les professeurs Fabre, Kohn-Abrest et Griffon en 1952 et
conclurent à la même présence anormale d'arsenic dans les prélèvements effectués lors de l'exhumation des cadavres.
Un rapport du professeur Piedelièvre, établi en 1954, confirma les conclusions des analyses de 1952 mais se montra plus
nuancé que celui du docteur Béroud.
Un rapport du professeur Frédéric Joliot-Curie confirma la présence anormalement élevée d'arsenic dans ces mêmes
prélèvements.
Acquittement :
La première raison de l'acquittement tient à l'attitude du docteur Béroud lui-même : contesté, il se défendit
difficilement face aux avocats de Marie Besnard.
La défense fit valoir également que des erreurs d'étiquetage dans les bocaux contenant les prélèvements avaient été
commises, certains bocaux pouvant avoir été perdus ou remplacés.
Une enquête au cimetière de Loudun permit de démontrer que le sulfatage des fleurs, le zinc des ornements funéraires
pouvaient avoir saturé la terre du cimetière d'arsenic.
La longueur du procès, le dépérissement des preuves, le dernier procès ayant lieu en 1961, le retournement de l'opinion
publique, lassée, conduisirent à l'acquittement par défaut de Marie Besnard.
Filmographie :
1. En 1986, un film avec Alice Sapritch dans le rôle de Marie Besnard est sorti.
2. Un téléfilm en deux parties a été diffusé sur TF1 en septembre 2006, sous le titre : Marie
Besnard, l'empoisonneuse, avec Muriel Robin dans le rôle principal.
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