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Après 10 d'interruption à cause du terrorisme, le tourisme reprend en Mauritanie et le vol direct Paris Attar a fait le plein. Notre première auberge est située dans l'oasis d'Azougui,à une vingtaine de km d'Attar.
Azougui fut le fief des Almoradvides, tribu berbère qui constitua un empire s'étendant de la Mauritanie au Maroc, en Algérie occidentale, jusqu'au sud de la péninsule ibérique. Cette dynastie régna sur cette région du XIème au XIIème siècle.
En allant à la gare de Choum. Il a plu abondamment il y a un mois dans cette région de Mauritanie.
Il n'y a aucune gare à Choum mais un arrêt du train touristique en plein désert. Nous découvrons ce train unique au monde composé d'une locomotive et de deux wagons de voyageurs. La locomotive, très puissante et qui d'habitude tire le fameux "minéralier" fonctionne au fuel. Les deux voitures suivantes sont destinées aux voyageurs. La première est un ancien "autorail" à double étage aménagé pour accueillir les visiteurs en journée, la seconde un wagon-lit dans lequel on peut trouver plusieurs cabines confortables.
Ce train touristique parcourt le tracé des trains qui transportent le minerai de fer depuis Zouérate jusqu'à Nouhadibou, sur la côte Atlantique. Il y a trois trains minéraliers chargés par jour et trois vides sur une voie unique avec des voies de garage tous les 50 km.
Justement... cette première journée de croisière ferroviaire se dirige vers les mines de Zouérate, le plus grand site d'extraction de fer du monde.
Nous prenons notre déjeuner à bord. Le trajet dure 4 à 5 heures, le temps de contempler et découvrir progressivement le vaste désert Mauritanien.
Un thé avec beaucoup de mousse ça veut dire bienvenue.
La cuisine du train. | Le rez de chaussée du wagon à étage. |
Le premier étage. | La carte dessinée à la main. |
Imagine ..... Un train qui s'arrête pour que les voyageurs puissent rencontrer la population locale et prendre des photos, et pendant que le touriste appuie sur le déclencheur, Sandrine apporte une part de son gâteau d'anniversaire au conducteur du train !!!!!!!! Elle est pas belle la vie !!!!!!
Zouérate vu de la terrasse de l'hôtel.
La visite de la mine à ciel ouverte est impressionnante.
La première phase de l'exploitation c'est l'extraction du minerai que l'on ne peut pas voir à cause de la poussière et nous sommes bien trop loin. La deuxième phase c'est le transport par camion vers le site de concassage qui est donc la troisième phase. Puis un système de tapis transporteur achemine le minerai dans la tour de chargement.
Un wagon est chargé en moins de 20 secondes. Le train comporte 200 wagons et mesure 2 kilomètres de long. La site minier se trouve à environ 700 km du port de Nouhadibou d'où le minerai sera livré par bateau aux aciéries du monde entier.
Tout cela a été précédé d'un travail de prospection par carottage. Mais pourquoi a-t-on prospecté ici à Zouérate ?
C'était à l'époque des pionniers de l'aviation, l'aèropostale. En passant au dessus de Zouérate, les rudimentaires instruments de bord se détraquaient à cause d'un champ magnétique attribuée à une masse importante de minerai de fer à magnétite.
La découverte du gisement de fer par des géologues français date de 1935. Les travaux de construction des installations commencent en 1960. Le premier chargement de minerai est parti en bateau le 27 avril 1963.
A noter que la Mauritanie, ancienne colonie française, est indépendante depuis 1960.
La Société nationale industrielle et minière (SNIM) a été créée en 1974. Elle occupe le second rang des producteurs africains de minerai de fer avec une capacité annuelle de 12 millions de tonnes. Les principaux clients sont en Chine et en Europe.
En fin d'après-midi, nous regagnons le train qui nous emmènera doucement vers le site de Ben Amira. Dîner et nuit à bord.
Ces enfants lors d'un arrêt dans un village en allant à Ben Amira.
En hommage à Théodore André Monod |
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Au cours de son enfance, Monod se passionne pour tout ce que la nature offre, lisant et alimentant ses rêves de découvertes. À 16 ans il fonde une Société d'histoire naturelle qui édite un bulletin et a quatre adhérents dont André Gide. Etudiant à la Sorbonne, il prépare sa licence-ès-sciences naturelles en 1920, il est alors nommé naturaliste pour la croisière océanographique à bord du Mistral. Il entre en 1922 au Muséum d'histoire naturelle comme assistant. Travaillant en Mauritanie, il ressent l'appel du désert, qui démarre peu après la côte de ce pays. Il deviendra le « fou » du désert. Théodore Monod devient directeur de l'Institut français d'Afrique noire, créé à Dakar en 1936, faisant de cet organisme le plus grand centre scientifique de l'Afrique-Occidentale française. Il est professeur au Muséum national d'histoire naturelle de 1946 à 1973, membre de l'Académie des sciences d'outre-mer en 1949, de l'Académie de marine en 1957, et membre de l'Académie des sciences en 1963. En 1930, il épouse Olga Pickova, juive d'origine tchèque, il auront trois enfants. En 1934, il part pour Chinguetti à la recherche d'une mystérieuse météorite qui sera également une des quêtes de la fin de sa vie. En 1938, il s'installe avec sa famille à Dakar, où il est mobilisé en 1939 au Tchad. De retour à Dakar, il milite contre la collaboration de Vichy et le racisme nazi au travers de chroniques |
Il est l'un des grands explorateurs du Sahara au XXe siècle. Sa première expérience saharienne est une méharée entre Port-Étienne, actuellement Nouadhibou et Saint-Louis en 1923, puis il visite pour la première fois le massif de l'Adrar de Mauritanie. Génial travailleur de la science et de la nature pendant plus de 70 ans, il serait bien trop long d'évoquer tous ses voyages, travaux et découvertes. Le dernier de ses 124 voyages aura lieu en décembre 1998, pendant 15 jours, dans son "diocèse" de l'Adrar de Mauritanie. Il était alors âgé de 96 ans. Dans les années 1960, il manifeste contre la guerre d'Algérie, et signe le Manifeste des 121 pour soutenir les insoumis durant cette guerre. Ensuite, tout en se consacrant toujours à ses travaux et ses voyages, il jeûne chaque année devant la base militaire de Taverny, entre le 6 et le 9 août qui sont les dates anniversaires des bombardements nucléaires de Hiroshima et Nagasaki, en protestation contre l'arme nucléaire. Il gagne une soudaine et tardive notoriété à la fin des années 1980, à la suite de la diffusion à la télévision en 1989 du film : Le vieil homme et le désert, tourné lors d'un voyage dans l'Adrar de Mauritanie en mars 1988. Théodore Monod était protestant du courant libéral unitarien et paroissien à l'Oratoire du Louvre. Il s'est également reconnu dans l'anarchisme chrétien. Naturaliste de formation mais aussi de conviction, c'était un écologiste avant la lettre, un végétarien engagé contre la corrida, la chasse, la vivisection, etc |
Portraits de femmes et d'un pays |
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Assise sur un banc poussiéreux, Amy Sow observe une des nombreuses toiles inachevées qui s'entassent dans son atelier, un local exigu situé au dernier étage de sa maison. Au milieu de son chaos créatif, l'artiste raconte un parcours atypique. Née d'une mère couturière et d'un père guitariste, elle décide très tôt de s'adonner pleinement à une carrière d'artiste. Autodidacte, elle commence à fréquenter le milieu culturel émergent de Nouakchott dans les années 90. « J'ai découvert qu'il y avait des artistes, même s'ils n'étaient pas nombreux », raconte-t-elle en riant. Exposée en Europe et en Afrique du Nord, Amy Sow a fait du militantisme sa marque de commerce. Elle peint des portraits de femmes pour « dénoncer, dire stop, refuser » la violence dont elles sont victimes. « C'est à travers l'art qu'on peut parler, qu'on peut s'exprimer », explique-t-elle. Si elle remporte un certain succès à l'étranger, Amy Sow ne peut que difficilement vivre de son art en Mauritanie. « Les Mauritaniens ne sont pas des consommateurs d'art, vu la pauvreté », dit-elle. « On ne vend plus. Si ce n'était pas ma passion, j'aurais jeté l'éponge. » Sans aucun soutien du gouvernement, l'artiste continue tout de même à militer, pinceau à la main. Une passion qu'elle a transmise à ses trois garçons, dont les gribouillis tapissent déjà les murs de l'atelier. |
« Il y a beaucoup de violence, mais tout cela se fait en secret, car pour la famille, l'honneur compte le plus. » Si les femmes représentent un quart des députés de l'Assemblée nationale, il reste qu'un tiers des femmes se marient avant d'avoir 18 ans et qu'elles ne représentent qu'une minorité des étudiants à l'université. Le gavage, une pratique consistant à faire grossir les femmes afin de les rendre plus désirables, et l'excision restent également des coutumes très ancrées dans certaines communautés. Derrière son clavier, Aïcha, dont la page Facebook est suivie par des milliers d'Internautes, continue donc de prendre la parole malgré les insultes de ses détracteurs et la désapprobation de sa famille. « Mes voisins me disent que toutes les filles de 18 ou 19 ans sont déjà mariées, mais je veux continuer mes études, c'est un droit », explique la jeune femme, qui espère faire ses études à l'étranger. |
la suite du voyage, page deux.
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